Depuis ses débuts comme acteur de la « figuration libre »,
François Boisrond voit la peinture à la fois comme un élan vital vers
le monde et une longue initiation.
Le musée Paul Valéry invite du 25 juin au 6 novembre 2022 à parcourir
40 années de l’œuvre d’un artiste considéré comme ayant apporté une
contribution majeure au regain de la peinture en France depuis les
années 1980.
116 tableaux qui reflètent la production de François Boisrond
s’organisent autour de 6 temps forts. De la figuration libre jusqu’aux
toute dernières toiles, encore inconnues du public, plusieurs
constantes se dessinent dans l’œuvre de François Boisrond : le besoin
vital de parler de soi par la peinture ainsi que la conviction qu’elle
est une longue initiation pour le peintre et qu’elle doit s’inscrire
dans la vie.
1979-1987 - DÉPART EN FIGURES LIBRES
François Boisrond (né en 1959) entre à l’Ecole des Arts Décoratifs en
1977, dans la section vidéo et film d’animation, comme Hervé Di Rosa,
avec qui il se lie d’amitié. Avec Remi Blanchard, Robert Combas et son
ami, il devient en 1981 l’un des initiateurs de la figuration libre. Ce
retour expressionniste à la peinture naît en réaction à l’art
conceptuel et à l’art minimal des années 1970, hostile aux images.
François Boisrond donne à ses œuvres une grande force expressive et
bouscule les hiérarchies installées. Il peint sur toile, mais aussi sur
toute sorte de supports de fortune, bâche, carton ou encore papier
journal, à l’acrylique ou bien avec des couleurs industrielles. Ses
premières œuvres révèlent un don unique pour styliser la forme. Il mêle
sans hiérarchie des emprunts faits aux beaux-arts et aux arts
appliqués, à l’art brut, à l’affiche, à la BD, au Pop Art ou à la
télévision. Fils du réalisateur Michel Boisrond et d’Annette Wademant ,
scénariste de Max OPHÜLS, François Boisrond emprunte également au
cinéma : comme des photogrammes juxtaposés, l’image se décompose en
zones, qui entretiennent entre elles des correspondances d’ordre
poétique.
Dans un contexte d’hostilité à l’égard de la représentation figurée,
François Boisrond affirme à l’inverse avec énergie son attachement
inconditionnel aux images, même les plus modestes. Il signifie avant
tout que peindre revient pour lui à engager sa vie.
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